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Archive for the ‘Comics/BD’ Category

Après Angoulême et Lucca, ce sont les Etats Unis avec le prestigieux Eisner Award, qui récompensent Rutu Modan pour son formidable roman graphique « La Propriété ».
http://www.actuabd.com/La-Propriete-le-nouveau-chef-d
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Vous aimez les bulles (et leur contenu)?
Vous aimez la Bretagne (et ses habitants)?
Vous êtes libres les 14 et 15 Juin prochains (ou en liberté surveillée)?

Alors vous avez trois bonnes raisons d’aller croquer des bulles à Saint-Brieuc!
Affiche BaC 2014

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Article sur Rutu Modan paru dans un magazine suisse.
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Le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme de Paris expose une rétrospective de Gotlib. Aussi bizarre que cela paraisse, c’est aussi la première! J’attendais d’être à Paris depuis son vernissage il y a deux mois. Depuis aujourd’hui c’est chose faite.

L’exposition m’a empli d’une immense vague de nostalgie pour cette période de mon adolescence où je le découvrais dans les pages de Pilote que je lisais assidûment chaque semaine. Suivi de Mad et de L’écho des savanes.
Les 200 originaux exposés montrent avec quel soin et quel amour Gotlib travaillait. Il se vouait corps et âme à ce qu’il faisait. A la relecture de planches classiques de la rubrique-à-brac, j’ai ri comme avant. Son travail a vachement bien traversé les années. C’est le monde qui a vieilli. Comme l’humour des années 70 et 80 était permissif et débridé. Le vent de 68 soufflait encore fort. Comme c’était innovant et vivifiant. Il est allé très loin, et loin devant tout le monde, en  éclaireur, au-delà des limites de ce qui était considéré comme publiable. Quelques pages exposées signées Harvey Kurtzmann et des extraits des Frères Marx et de Monty Piton, les sources dont il s’est abreuvé et saoulé, contextualisent très bien sa création dans l’esprit de toute une époque. La jubilation de Gotlib est communicative, contrairement à sa tendance dépressive qui elle ne l’était pas. L’humour a été pour lui une garantie de survie. J’avance et le musée se rempli petit à petit de jeunes et de nettement moins jeunes, les uns découvrant, les autres se souvenant. Je fais partie de la deuxième catégorie. J’entends des éclats de rire, parfois étouffés, parfois non. Je réalise que j’ai eu la chance de compter Gotlib parmi mes maîtres. Je lui suis reconnaissant. Créer est un acte de partage et Gotlib a été très généreux.
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Ce weekend je présenterai mon roman graphique Deuxième Génération paru en italien chez Rizzoli au festival Comicon de Naples.
C’est la seizième édition de cette rencontre annuelle de BD très importante dirigée par Claudio Curcio.
https://www.facebook.com/pages/Napoli-COMICON/295441377602
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Gotlib

Demain s’ouvre une grande rétrospective de Gotlib au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme à Paris. Les BD de Gotlib ont nourri mon adolescence et mes rendez-vous hebdomadaires avec les pages de Pilote commençaient toujours par les siennes. Il m’a beaucoup appris, sans le savoir. J’ai aussi beaucoup ri avec lui. J’ai suivi Gotlib dans les débuts de l’Echo des Savanes qui était un magazine hors pair qui a ouvert les portes à des générations entières de jeunes auteurs. Puis je me suis installé en Israel, mais à chaque voyage en France ou en Belgique je continuais à me tenir au courant des ses créations. L’expo est un formidable hommage tant mérité.
J’ai trouvé une excellente interview de lui sur le blog de Frédéric Potet sur le site du Monde. A lire!
http://bandedessinee.blog.lemonde.fr/2014/03/12/marcel-gotlib-hymne-a-la-sainte-deconnade/

J’ai aussi rédigé un texte personnel pour la Commission Culture juive de la Fondation pour la mémoire de la Shoah à la demande d’Isabelle Cohen. Faites-moi aussi plaisir d’aller lire son summum d’humour et d’irrévérence God’s Club sur ce lien:
http://www.flickr.com/photos/22306415@N08/4643828201/in/photostream/

Mon Gotlib par Michel Kichka

Les fans de Gotlib des années 60, 70 et 80, ceux qui suivaient assidûment la Rubrique-à-brac, les Dingodossiers, Gai Luron, Hamster Jovial, Superdupont, la coccinelle, l’Echo des Savanes et Fluide Glacial, étaient loin de se douter que le créateur qu’ils adulaient avait été un petit enfant juif caché pendant la guerre, dont le père avait été déporté et exterminé à Buchenwald.

Son humour décapant qu’ils prenaient pour « gaulois » était au demeurant un humour puisé aux sources du Mad Magazine new-yorkais, fleuron de l’humour juif américain des années 50. Ils ignoraient aussi, j’en suis certain, que le scénariste de la Rubrique-à-brac, un autre joyau de l’humour français, était un juif d’origine polonaise dont la moitié de la famille avait péri dans la Shoah, et qui avait dû sa survie au fait que l’autre partie de sa famille avait émigré en Argentine « à temps ». Je veux parler de René Goscinny, le papa d’Astérix, la bande dessinée à succès, mondialement reconnue comme la plus française de l’histoire du 9 ème Art. Il était aussi le papa du Petit Nicolas, un autre petit français mondialement célèbre et lu dans toutes les écoles de la République. (Et qui vient d’être traduit en yiddish!) A l’âge de 12 ans, quand je me suis abonné à Pilote pour dévorer goulument leurs planches hebdomadaires, j’étais loin de me douter que ce tandem unique était lié par un passé commun. Un passé qui rejoignait le mien.

L’oeuvre de Gotlib a tout de l’humour juif galoutique: la dérision, l’auto-dérision, l’absurde, l’exagération, un côté verbal excessif, un besoin effréné de rire et de faire rire. Tels étaient les matériaux dont Gotlib s’était construit une carapace à peine plus épaisse que celle de sa coccinelle. Il a choisi l’humour comme thérapie inconsciente pour effacer le traumatisme d’une enfance volée, passée dans le non-dit et le sentiment de culpabilité et dont le souvenir apparaît en filigrane entre les cases de « Chanson aigre-douce », la seule histoire où il évoque explicitement la vie d’un petit garçon caché chez des paysans à la campagne, et qui s’avèrera beaucoup plus tard être le petit Marcel Gottlieb. Le regard acerbe et critique de Gotlib est teinté d’une profonde tendresse et d’une grande sensibilité poétique. Le graphisme de son écriture manuscrite est celle d’un élève appliqué. C’est celle du petit Marcel né en 1934 et scolarisé en pleine guerre. 

Gotlib est un des premiers auteurs de BD, si pas le premier, à s’être mis en scène dans ses histoires, se ridiculisant plus qu’il ne se mettait en avant. Il a également souvent mis René Goscinny en scène, son rédac-chef à Pilote, dans ses enquêtes-pastiches des Cinq Dernières Minutes, toujours dans le rôle de l’assassin. Une manière bien gotlibienne d’exprimer son attachement et son admiration.

Le célèbre Professeur Burp est un néo-tamudiste bavard à outrance, spécialiste de « pilpoul », qui a réponse à tout. La coccinelle est l’alter ego de l’auteur, elle se met en marge de la case, et réagit par le geste, par la parole ou par les deux, à ce qu’écrit et dessine Gotlib, qui est en soi une réaction de l’auteur au thème qu’il s’est donné. Commentaire de commentaire. Hamster Jovial quant à lui est l’anti-Tintin par excellence, lui-même héritier de Totor, Chef de la Patrouille des Hannetons, créé par Hergé en 1929 pour le Petit Vingtième. Hamster Jovial, créé en 71 par Gotlib pour la revue Rock and Folk, est une parodie de chef scout, féru de musique rock, et entouré de louveteaux aussi précoces que pervertis. Il est à l’antipode du boy-scout catho irréprochable, à l’âme pure et pudique. Cette tendance à l’extrême dans l’écriture de Gotlib est une caractéristique que l’on trouve souvent dans l’humour juif, par exemple chez Woody Allen à ses débuts, chez les Frères Marx ou encore Sienfeld. Et dans Mad Magazine animé par l’équipe de Harvey Kurtzmann, Will Elder, Jack davis, Mort Drucker,…

En fondant l’Echo des Savanes en 1972 avec Brétecher et Mandryka, Gotlib s’offre une plateforme idéale pour pousser à l’extrême sa tendance iconoclaste, sans rédac-chef par dessus la tête, et il y donne libre cours à son imagination, à ses phantasmes et à son irrévérence, héritage de l’après Mai 68. Il suffit de relire le récit du cocktail party des dieux de toutes les religions, qui dans un décor céleste se saoulent dans une beuverie festive, ponctuée de rots et de pets et qui se termine en orgie et vomissements. Une bd hautement blasphématoire qui ne trouverait probablement pas d’éditeur assez courageux ou assez suicidaire aujourd’hui.

L’ironie est que Gottlieb signifie « aimant Dieu »!

L’apport de Gotlib à la BD francophone post-soixante-huitarde ne s’arrête pas là. Après L’écho des Savanes, il crée Fluide Glacial en 1975, qui tient la route depuis bientôt 40 ans, avec son humour décalé et libertaire. Des générations d’auteurs y ont fait leurs armes et se revendiquent post-gotlibiens. Toute une BD franco-belge voit en lui un père spirituel (dans les deux sens du terme). Mais celui qu’ils voient est Marcel Gotlib, l’adulte. Alors que le feu qui vit en lui est celui du petit Marcel persécuté, traumatisé qui se bat contre ses démons par un humour contagieux.

Toute l’oeuvre de Gotilb est intimement liée à ses origines juives alors qu’il ne les revendique pas sciemment dans sa création. Il est intéressant de noter que cet humour n’était pas perçu comme juif, mais plutôt comme français, ce qui illustre parfaitement son universalité.

Gotlib est un exemple singulier d’intégration. Mieux, de fusion.Car il a conservé les racines de sa différence. Il est aussi une manière autre d’être juif en France, une façon très belle à mes yeux, une forme en voie de disparition à l’ère des replis communautaires. Il serait plutôt dans l’exhibitionnisme narcissique que dans l’enfermement sur soi. Tout en lui est ouverture sur le monde. Sa carrière et sa vie sont un exemple d’ intégration. Et c’est cette fusion qui fait la richesse de la France où tant de grands créateurs ont été des enfants issus de l’immigration. Il est l’expression de la France plurielle à laquelle nous devrions tous aspirer. L’exposition me paraît être un projet fédérateur par excellence. 

L’exposer offre une rare opportunité de le redécouvrir, de le faire découvrir, de le lire ou le relire. A ses débuts la BD était une forme d’artisanat un peu ésotérique pour enfant et adolescents. Par lui elle a accédé à l’âge adulte, a acquis ses lettres de noblesse et gagné le statut de Neuvième Art.

Gotlib est un des créateurs qui m’a le plus marqué et influencé. Le lire chaque semaine dans les années d’adolescence a été une jubilation rare et m’a renforcé dans ma vocation et dans ma trajectoire professionnelle. Que le Musée d’Art de d’Histoire du Judaïsme lui rende hommage est justice historique.

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Le roman graphique de Rutu Modan, « La Propriété » (Actes Sud) vient de se voir décerner le Prix Spécial du Jury d’Angoulême. Excellente nouvelle pour Rutu et excellente nouvelle pour la BD israélienne.
Son roman graphique vient de recevoir le Prix de la meilleure BD étrangère au Festival de Lucca (Italie).
Son « Exit Wounds » (Actes Sud, 2008) avait reçu le Prix Découverte à Angoulême.
Félicitations Rutu!

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Je remercie amicalement Aude pour son bel article!
http://www.liberation.fr/monde/2014/02/01/kichka-crayon-au-point-sur-le-front-israelien_976920?_ga=1.3734512.1593835529.1388859563
Bibi et Bennet

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Cavanna

Mourir alors que s’ouvre le Festival d’Angoulême présidé par Willem, c’est la classe!
Cavanna

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Deuxième Génération vient de paraître en Italie chez Rizzoli.
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