Voilà douze longues années consécutives que Bibi tient les rênes de l’état et nous tient à la gorge, affaiblissant la démocratie israélienne, attaquant nos institutions, attisant les tensions internes de la société, trainant les casseroles de ses procès auxquels il tente d’échapper coûte que coûte et qui pour arriver à ses fins a plongé le pays dans quatre élections consécutives en deux ans, sûr de lui et de sa popularité et de sa capacité à se faire réélire les doigts dans le nez. Il n’a ni Dieu ni maître.
Et moi, jusqu’où suis-je prêt à aller en tant que dessinateur de presse pour exprimer ce que je pense de mon premier ministre? Quelle que soit cette limite, elle sera toujours loin en deçà des conséquences de la politique menée par Bibi. Au grand maximum mon dessin déplaira à certains alors que lui déchire littéralement le pays.
La comparaison entre Bibi qui m’étouffe et Derek Chauvin, qui a provoqué la mort de George Floyd, est évidemment très disproportionnée, j’ajouterais même qu’elle n’a pas lieu d’être. Mais c’est justement cette disproportion voulue qui fait de ce dessin matière à réagir, matière à réfléchir, ce qui est le propre d’un dessin de presse qui ne s’obstine pas à vouloir faire rire ou sourire.
Quant au petit texte manuscrit que j’ai ajouté en bas du dessin, il est conçu pour prendre le lecteur à revers. Pas pour me justifier. Loin s’en faut.
Dessin réalisé pour Regards, CCLJ Bruxelles

Votre commentaire