Je devrais dire: « Quino était la politesse du désespoir » puisqu’il vient de nous quitter. Mais son l’oeuvre l’ayant immortalisé, je maintiens la phrase au temps présent. Le dicton « L’humour est la politesse du désespoir » est attribuée tantôt à Boris Vian, tantôt à Chris Marker. Quoi qu’il en soit, l’oeuvre de Quino est probablement l’illustration la plus proche de cette citation.
Le monde connait surtout Quino grâce à sa Mafalda, son héroïne féministe, argentine et cosmopolite, universaliste et humaniste. Elle a toujours été en avance sur son temps à tel point que le temps ne lui a pas laissé une seule ride. Il faut lire les strips de Mafalda qui sont plus que jamais actuels.
Mais à mon humble avis, c’est dans ses dessins d’humour que s’exprime l’immense talent de Quino de la façon la plus impressionnante. Cherchez ses livres, surfez sur Google, découvrez ou redécouvrez-le. Un maître qui a marqué des générations de dessinateurs et de dessinatrices. Un philosophe du trait. Un désespéré qui s’assumait en dessinant avec le sourire.











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