Une planche « La pirogue » de Franquin adjugée pour 337,600 Euros aux enchères. Un prix record pour l’auteur considéré comme le père de Spirou qu’il n’était pas, puisque c’est Rob Vel qui l’a engendré en 1938 pour le lancement de l’hebdo Spirou. Il a été ensuite repris par Jijé puis est passé aux mains de Franquin qui a définitivement donné au petit groom une dimension telle que Spirou et ses amis ont poursuivi leur aventures sous les plumes d’auteurs tels que Fournier, Tome et Janry, Morvan et Munuera, Schwartz et Yann, Emile Bravo, pour ne citer qu’eux. Un véritable phénomène dans l’histoire de la BD belge.
Mon enfance belge s’est passée entre le journal de Spirou et celui de Tintin, ma préférence intuitive de gosse allant toujours à Franquin. Dans le bras de fer entre l’école de Marcinelle et l’école d’Hergé, mon coeur a fait son choix quand j’ai eu 6 ans. Il ne faut pas oublier que Spirou c’est aussi une galerie de personnages légendaires tels que Fantasio, Spip, Marsupilami, Champignac, Zorglub, et…l’immense Gaston Lagaffe! Et qui dit Gaston dit Monsieur De Mesmaeker, Mademoiselle Jeanne et les autres.
Franquin a été pour moi un véritable maître et j’ai eu la joie de le lui dire et de l’en remercier lors d’une rencontre en tête-à-tête chez lui en 1994.
Franquin, génie de la BD belge
07/06/2020 par Michel Kichka
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