Avec le départ d’Uderzo se tourne une page importante de mon enfance et de mon adolescence, quand le super tandem Goscinny et Uderzo était au summum de sa créativité avec Astérix. Le dessin d’Uderzo, tout en souplesse et en grotesque, en précision et en rondeur, me parlait beaucoup à l’époque. Je recopiais les héros de la série dans mes cahiers d’école en primaire puis au lycée dans ceux de latin. C’est dans Astérix qu’Uderzo a donné le meilleur de lui-même, riche de l’expérience d’Oumpaph Pah que j’aimais aussi beaucoup. Tanguy et Laverdure n’était pas vraiment ma tasse de thé, le réalisme d’Uderzo me parlait beaucoup moins.
En ces temps de montée des racismes de tous genres partout dans le monde, je tiens à rappeler que la bande dessinée la plus française de tous les temps, le plus gauloise au propre comme au figuré, la plus populaire, la plus lue et la plus vendue, a été le fruit de la collaboration d’un français fils d’émigrés italiens et d’un français fils d’émigrés juifs polonais.
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