Michel Kichka

Alors que la jeune militante palestinienne Ahed Tamimi était remise en liberté après avoir purgé ses huit mois d’emprisonnement pour avoir frappé un soldat israélien au visage, trois artistes étaient interpelés par Tsahal pour avoir peint un portrait d’Ahed sur le mur de séparation. Cette nouvelle arrestation est l’expression de la faiblesse du gouvernement qui enferme le pays dans un carcan politique.
Les arabes israéliens palestiniens n’ont ni les mêmes droits que nous, ni les mêmes budgets de développement, ni la liberté de mouvement dont nous jouissons, ni la même liberté d’expression dans les territoires occupés administrés par Israel, et de plus la nouvelle loi d’Etat-Nation ne reconnait plus l’arabe comme deuxième langue officielle du pays. Et maintenant ils ne peuvent plus peindre les graffitis qu’ils veulent!
Je remets en ligne ce dessin de Tamimi réalisé lors de son arrestation. Le l’y ai dessinée de dos aux côtés de Handala, le personnage emblématique du dessinateur Nadj El-Ali décédé en 1987 et qui symbolisait la lutte palestinienne. Tamimi devient à son tour un symbole vivant aux yeux de son peuple. J’ajoute quelques photos d’AFP.