Le discours de Macron aujourd’hui lors de la commémoration des 75 ans de la Rafle du Vel d’Hiv est le plus clair, le plus fort et le plus juste jamais prononcé par un président français. Des mots chargés d’émotion qui résonneront longtemps en tous ceux qui les ont entendus. Chirac avait été le premier président à reconnaître la responsabilité de la France dans la collaboration et la déportation des juifs. Une première historique. Hollande avait réitéré. Le Pen avait déclaré lors de sa campagne présidentielle que la France qui était à Londres, une post vérité révisionniste. Le discours de Macron a mis en lumière toutes les zones d’ombre de la mémoire nationale qui pouvaient encore subsister. Continuer à nier l’évidence sera désormais un mensonge. En accusant l’anti sionisme d’être une nouvelle forme d’antisémitisme qui avance à visage couvert, Macron a franchi un ultime pas vers la vérité.
Bibi qui a prononcé quelques mots en français était son invité. La discussion qui a suivi à l’Elysée entre les deux hommes d’état s’est conclue par les paroles non moins claires, fortes et justes du président: « deux états pour deux peuples » comme seule issue du conflit israélo-palestinien.
Le discours est fort, mais refuse de nommer les assassins des martyrs juifs de ce début de siècle, des enfants, vieille dame et hommes assassinés sur le sol français parce que juifs. Le déni de la justice française face au supplice de Sarah Halimi z »l, face à la haine antisémite de la majorité des musulmans – partagée par la gauche radicale en plus de la fachosphère habituelle. Deux peuples : l’un trois fois millénaire à qui les nations dénient tout lien avec Israël, l’autre inventé de toutes pièces depuis 50 ans, qui a déjà sa terre en Jordanie, et qui veut non pas une terre, mais anéantir Israël.