La Guerre des Six Jours est entrée dans les annales du 20 ème siècle sous le nom de Guerre Eclair. Une victoire stratégique et tactique marquée par la suprématie de Tsahal et de l’armée de l’air israélienne alors que le pays était attaqué sur trois fronts: le syrien, l’égyptien et le jordanien. Aujourd’hui, cinquante ans après, une lecture différente s’impose. Ou plutôt deux lectures contradictoires.
Sans cette victoire, je ne serai pas là à vous écrire ce post. Israel aurait probablement été rayé de la carte, ou vidé de sa substance.
Mais avec cette victoire ont commencé 50 années d’occupation sous régime militaire des territoires palestiniens conquis dans le feu de l’action de la contre-attaque.
La semaine dernière un journaliste israélien résumait la chose ainsi: la guerre a duré six jours et cela fait cinquante ans que nous sommes bloqués dans le septième jour. Sans solution politique viable pour les deux parties.
En juillet 1967 je célébrais ma Bar Mitzwah dans l’atmosphère de cette victoire israélienne sans précédent.
En 1968 David Ben Gourion, retiré dans son kibboutz Sde Boker dans le désert du Néguev, répondant à une interview disparue depuis, puis retrouvée il y a quelques années, et sortie en 2017 sous forme d’un documentaire inédit (Epilogue), déclarait que s’il avait à choisir entre l’intégralité territoriale d’Israel et la paix, il choisirait la paix. Ceux qui à l’époque, avaient cette vision transcendante de l’avenir, se comptaient sur les doigts d’une seule main.
Dessin réalisé pour le magazine belge Regards
Votre commentaire