Le 27 janvier 2005 j’étais invité au World Economic Froum de Davos avec cinq collègues cartoonistes. Le lendemain matin au petit déjeuner à une tablée de journalistes israéliens, Elie Wiesel s’approche de nous et invite ceux qui le désirent à le rejoindre pour réciter le Kaddish (la prière des Morts) pour son père. La veille s’était tenue à Auschwitz la toute première commémoration mondiale des victimes de la Shoah. Elie Wiesel y était présent. Mon père aussi. Je me suis joint groupe qui s’était réuni dans la pièce de culte qui fait office de synagogue/mosqué/église. J’étais juste à côté d’Elie Wiesel qui, les yeux clos, récitait le Kaddish par coeur, et moi en choeur avec lui. A la fin de la prière il a remercié chacun personnellement d’une poignée de main ferme et sincère. Très ému je lui ai dit que je l’ai récité pour son père mais à la vérité aussi pour mon grand-père, parce que jusqu’à ce jour, je ne l’avais jamais fait. Il n’a pas survécu à la marche de la Mort, en route vers le Camp de Buchenwald d’où Elie Wiesel et mon père furent libérés le 11 Avril 1945.
Bonjour Mr Kichka,
J’ai publié votre portrait d’ Elie Wiesel et le kaddish sur la page Facebook de Yiddish pour tous.
Vous pourrez y lire les commentaires et compter les like.
Merci pour tout ce que vous faites.
Maryse Zejgman
Merci de m’envoyer un lien.