Lia Van Leer, la grande dame du cinéma israélien, fondatrice de la Cinémathèque de Jérusalem, nous a quitté. Elle laisse derrière elle un héritage incommensurable de culture, de force de vie, de volonté de partage et de paix. Elle offrait à tous ses hôtes et ses amis des bouquets de lavande cueillie dans son jardin, un parfum qui l’entourait et l’accompagnait partout. Et aussi une couleur dont elle se paraissait en robes et foulards mauves lavande.
Quand elle ouvrit la cinémathèque de Jérusalem en 1974, ma femme Olivia -qui était ma petite amie- et moi sommes allés à la projection inauguratrice d’Hiroshima mon amour, un shabbat soir, chose presque impensable dans la Jérusalem des années 70, un acte à portée non seulement culturelle mais aussi politique.
Elle était un des symboles vivants de la ville, une combattante de la Paix, une femme de dialogue qui réalisa ses rêves contre vents et marées. C’est vrai que 90 ans c’est un bel âge, mais c’est toujours trop tôt pour une personne qui, comme elle, a conservé un esprit jeune sa vie durant.
Un dessin que j’avais réalisé pour elle en 2007.
Lia Van Leer 1924-2015
03/14/2015 par Michel Kichka
Cher Michel,
Merci pour ce beau texte et ce magnifique dessin!
Amitié Simone Susskind
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Merci Simone, bises, Michel